Jean LARRETGÈRE est baptisé le lendemain de sa naissance, le 25 octobre 1740. Son acte de baptême est original car il est double, le baptême de Jean se déroulant en même temps que celui d'une petite fille née le même jour que lui. Il prend le prénom de son parrain, Jean CAUNÈGRE. La petite fille se prénomme Marguerite, du nom de sa marraine, Marguerite LAUGA, sans doute une tante puisque la petite Marguerite est la fille d'une Marie LAUGA. Notons que quelques 24 ans plus tard, Jean LARRETGÈRE épouse une jeune femme appelée Jeanne LAUGA...
Acte de baptême de Jean LARRETGÈRE.
Sources : Archives départementales des Landes.
On peut observer que le patronyme de Jean n'est pas orthographié LARRETIÈRE comme celui de son père ni LARRETGÈRE comme le nom est bientôt écrit de façon "canonique" mais LARRETGIÈRE.
Lors de la naissance, son père, Martin, exerce la profession de pasteur. Comme pour ses deux frères aînés, Martin et Estienne, nous ne savons rien de son enfance à Soustons au milieu du XVIIIe siècle. Retrouvons donc Jean pour son mariage.
Jean a 24 ans. Il est métayer et habite au Bret (maison le Bret) à Soustons. Jeanne LAUGA est également dite "métayer" et elle est aussi de Soustons. Elle a 20 ans. Parmi les quatre témoins, on retrouve le parrain, Jean CAUNÈGRE (orthographié ici CONÈGRE alors même qu'il signe CAUNÈGRE) et le frère du marié, Étienne (Estienne) LARRETGÈRE. Si le patronyme est orthographié LARRETGÈRE pour Jean, il est orthographié LARREGÈRE pour Étienne. Le mariage a lieu de 7 février 1764. C'est un mardi.
Le 14 janvier 1765 a lieu la naissance de leur premier enfant. Une petite fille, Marthe, voit le jour au Bret. Le parrain est Jean LAUGA, le grand-père maternel et la marraine est Marthe LAGESTE, la grand-mère paternelle. Le patronyme de l'enfant et de son père est orthographié LARRICHÈRE par le vicaire LAMBERT qui rédige l'acte. Parrain et marraine ne signent pas l'acte "pour ne savoir".
L'année 1765 n'est cependant pas une année heureuse : Jeanne LAUGA n'a que 21 ans lorsqu'elle décède en août 1765 (22 ans d'après l'acte)..
Que devient sa fille ? Je n'ai trouvé aucune trace à ce jour d'un mariage ou d'un décès.
Jean est désormais gémier. Il est encore jeune : 26 ans. Il n'a vécu marié qu'un peu plus d'un an avant de devenir veuf. Sa nouvelle épouse, Jeanne BONNEFON, à 23 ans. Elle est née à Saint-Vincent-de-Tyrosse, fille de Jean BONNEFON et Margueritte HILLADE. Dans l'acte de mariage, elle est également déclaré veuve malgré son jeune âge. Cependant, je n'ai pas trouvé son premier mariage dans les actes ni le nom de son premier mari. Parmi les témoins présents le 6 février 1767 à Saint-Vincent-de-Tyrosse (le mariage se situe traditionnellement dans la paroisse de l'épouse), le père de Jean, Martin LARRETGÈRE (orthographié LARRETYÈRE) et son frère Estienne. Sont présents également un praticien, Raymond GLAIRACQ et un régent, Pierre COSTADOAT ; ce sont les seuls à signer avec le curé de la paroisse. Je l'ai déjà évoqué dans une autre page mais je le précise de nouveau ici : un régent est un maître d'école et un praticien est un juriste, soit un notaire seigneurial soit une jeune notaire qui exerce la fonction de clerc dans un office.
Le couple a ensuite cinq enfants dans trois paroisses différentes. Ils vivent pendant quelques temps à Saint-Vincent-de-Tyrosse où ils ont, en 1769, leur premier enfant (le deuxième pour Jean) qui est baptisé Françoise. Sa marraine est Françoise LARRETGÈRE, sœur de Jean. Le parrain est sans doute le grand-père de l'enfant, Jean BONNEFON d'Angresse. Mais c'est peut-être un oncle. Je n'ai pas fait de réelles recherches sur la famille de Jeanne BONNEFON. Il aurait été plus traditionnel de choisir la grand-mère paternelle de l'enfant comme marraine, à savoir Marthe LAGESTE, mais elle est morte en 1767. Jean avait une sœur plus âgée, Marthe, mais elle est mort également, en 1765. Sur les deux sœurs qu'il lui reste, Françoise est la plus âgée. Deux remarques concernant l'acte de baptême le patronyme de Jean et de sa sœur Françoise est orthographié LARRETGEYRE. Enfin, Jean est désigné comme laboureur.
Toujours à Saint-Vincent-de-Tyrosse, en 1771, Jeanne BONNEFON accouche d'un garçon, prénommé Pierre. Le parrain, de Soustons et la marraine, de Saint-Jean-de-Marsacq ne sont pas, à priori, des membres de la famille.
En construction