Mise à jour en mai 2021
Les LARRETGÈRE n’ont pas vécu depuis des temps immémoriaux à Saint-Geours-de-Maremne. En effet, en remontant le plus loin qu’il me fut possible avec les ressources en ligne des Archives départementales des Landes et le site de généalogie du Bas Adour, mon plus lointain ancêtre portant le nom de LARRETGÈRE (ou plus exactement LARRETIÈRE ), était prénommé Martin et il était originaire de Soustons. Il était marié avec Jeanne PINSOLLE.
Mais je n’ai pas d’information sur lui, juste sur son fils, né en 1709. Ce fils s’appelle également Martin. Sur l’acte de baptême, ses parents sont appelés Martin de LARRETIÈRE et Jeanne de PINSOLLE.
Martin LARRETGÈRE fils se marie en 1733 avec Marthe LAGESTE, née peut-être en 1712. Ils ont au moins six enfants :
- Martin (1735),
- Estienne (1736),
- Jean (1740),
- Marthe (1744),
- Françoise (1745)
- Marguerite (1748).
Mon ancêtre direct est le puîné (j’aime bien cette expression désuète) qui répond donc au prénom d’Estienne.
Chacun des six enfants de Martin LARRETIÈRE et de Marthe LAGESTE fait l'objet d'une page où j'essaie d'évoquer leur descendance. C'est un long travail qui n'est pas encore achevé. Je donne les liens :
Certaines pages sont à peu près complètes, d'autres sont en construction ou pas encore commencée...
Estienne LARRETGÈRE n’a pas une longue vie puisqu’il meurt à quarante-cinq ans, en juin 1782. Il était ouvrier agricole ou métayer selon les périodes. Son père avait été pasteur puis laboureur. Si le mot de "laboureur" désigne le plus souvent, en France, un agriculteur propriétaire de son exploitation, ce n'est pas le cas dans cette partie du Sud-Ouest où l'on retrouve le mot même pour désigner un métayer.
Estienne LARRETGÈRE épouse Jeanne LAMOLIATTE en 1762 ; il a vingt-cinq ans, elle en a vingt-sept. Ils ont sept enfants : quatre filles (Marthe en 1764, Jeanne en 1765, Jeanne en 1770 et Marie en 1775) et trois fils, tous les trois prénommés Pierre. Le premier meurt au bout de vingt-trois jours en 1767 et le deuxième à trois mois en 1769. Le troisième Pierre est mon ancêtre et c’est lui qui part de Soustons pour se rendre à Saint-Geours-de-Maremne. Estienne n’étant pas propriétaire, il n’a pas pu léguer son exploitation à son aînée ni à son fils. Notons que cette mortalité précoce n’a touché que les garçons ; les quatre filles atteignent l'âge adulte et se marient toutes.
Une page est consacrée à Estienne LARRETGÈRE et à ses descendants :
Parler de l'enfance de mon ancêtre va être difficile car, en dehors de l'acte de baptême, je n'ai pas de sources. Pierre est le sixième enfant sur sept de la famille. Quand il nait, ses parents sont âgés de 35 ans pour son père Estienne et de 37 ans pour sa mère Jeanne LAMOLIATTE.
Né le 28 août 1772 et baptisé le lendemain, son patronyme est orthographié LARITCHÈRE (et sa mère LAMOULIATE). Son parrain est Pierre DUCASSE et sa marraine Françoise NOBLE. Aucun des deux ne sait signer. Pierre DUCASSE est vraisemblablement son oncle par alliance, mari de Françoise LARRETGÈRE, la tante de Pierre. Françoise NOBLE est également une tante par alliance, épouse de l'oncle de Pierre, MARTIN LARRETGÈRE, frère aîné d'Estienne (qui hérite du prénom de son père et de son grand-père)..
Acte de baptême de Pierre LARRETGÈRE
Source : Archives départementales des Landes
Acte de baptême de Jeanne MORICHÈRE
Source : Archives départementales des Landes
Quand Pierre LARRETGÈRE se marie, il habite déjà Saint-Geours-de-Maremne et il est déclaré laboureur. Quand a-t-il quitté Soustons ? Pour quel motif ? Je l’ignore. Il est vraisemblablement métayer, comme les autres membres de sa famille. Il est déjà assez âgé pour un premier mariage : 35 ans.
Son épouse, Jeanne MORICHÈRE, est la fille d’un couple d’aubergistes de la commune de Tosse, Étienne MORICHÈRE et Jeanne CAMPET qui ont déménagé à Saint-Geours-de-Maremne pour devenir laboureurs. Elle a 23 ans. Nous pouvons observer son acte de baptême ci-dessus. Cependant, l'écriture du curé, BADET, n'est pas plus lisible. Si je devine que le parrain est Jean MORICHÈRE (un parent donc), c'est plus compliqué pour la marraine dont je n'arrive à lire que le prénom, Jeanne, et son métier ("estat de labeur"). Son lieu d'habitation, comme celui du parrain, et le métier de ce dernier, restent indéchiffrables pour moi. Je ne suis pas très bon en paléographie par manque de pratique.
Mise à jour d'avril 2024
En jetant un coup d'oeil rapide sur l'acte de baptême de Jeanne MORICHERE, je pense que le parrain habite Saint-Vincent et la marraine Saint-André et la suite est plus confuse. Saint-Vincent correspond sans doue à Saint-Vincent-de-Tyrosse ; pour la marraine, un bon candidat serait Saint-André-de-Seignanx mais j'ai de gros doutes. Cependant, c'est la seule commune des Landes qui commence par "Saint-André"...
Acte de mariage de Pierre LARRETGÈRE et de Jeanne MORICHÈRE
Source : Archives départementales des Landes
Aucun des deux époux ne signent « pour ne savoir » comme on l’écrivait dans les actes de l’époque. Nous sommes le 25 novembre 1807. Les parents de Jeanne sont présents et consentants ; les parents de Pierre sont tous les deux décédés. Les témoins sont laboureur, tailleur, maître des postes et instituteur. Seuls les deux derniers signent avec le maire.
Le couple a six enfants entre 1808 et 1818 :
Mais ils jouent de malchance, peut-être, et perdent cinq de leurs six enfants : Salbat vit 2 jours, Pierre dix-huit, Catherine un peu plus d’1 mois, Robert 2 mois. Jean survit (et atteindra l’âge de 51 ans). Mais après lui, Anne meurt à 22 mois, en 1820. Ils n’ont plus d’enfants.
Jeanne MORICHÈRE décède à son tour en 1826. Elle a 41 ans. Elle ne meurt pas, à priori, à leur domicile de Maison Bruca mais à maison Petit Monberset.
Parmi les sources de l'historien et du généalogiste figurent les recensements de population. Si les registres paroissiaux et les registres de l'état civil furent les premiers documents numérisés et mis en ligne par les Archives départementales, étant les documents les plus demandés dans les salle de lecture desdites Archives (avec comme conséquence de vider en grande partie ces dernières de leurs lecteurs mais de multiplier les utilisateurs via les sites Internet des Archives départementales), les documents numérisés se font toujours plus nombreux et variés.
Les Archives départementales des Landes viennent de mettre à la disposition des usagers de leur site les recensements de population des différentes communes du département.
Instaurés à partir de 1801, les recensements ont lieu tous les 5 ans (en théorie) jusqu'en 1946. La forme des recensements est variable au XIXe siècle et on y trouve des renseignements différents (sur la religion, les infirmités, etc.). Mais la base reste identique : c'est un recensement nominatif des habitants d'une commune avec leur métier et les liens familiaux (ou professionnel) des habitants d'une même maison.
Source : Archives départementales des Landes.
Recensement de 1819 de la commune de Saint-Geours-de-Maremne.
Cote : 6 M E108.
C'est le plus ancien recensement disponible aux Archives départementales pour la commune de Saint-Geours-de-Maremne. On observe que les renseignements proposés sont succincts. En particulier, il n'y a pas la profession.
Source : Archives départementales des Landes.
Recensement de 1819 de la commune de Saint-Geours-de-Maremne.
Cote : 6 M E108.
Mon ancêtre Pierre LARRETGÈRE vit donc à Saint-Geours-de-Maremne en 1819 avec son épouse Jeanne MORICHÈRE, orthographié ici MOUNECHERE. Deux enfants seulement vivent avec eux, Jean et la petite Anne, qui, on l'a vu, ne survivra pas à l'année 1820. Le nom de la maison est précisée (Bruca) et confirme nos informations issues de l'état civil. Cependant, entre 1819 et le décès de Jeanne en 1826, le couple a pu déménager...
Pierre LARRETGÈRE se remarie un peu moins d’un an plus tard avec une dénommée Graci (ou Gracie) COURTIEUX, âgée de 29 ans (il en a cinquante-quatre ; ce qui fait une différence de 25 ans). Elle est née à Orx, une commune située à une quinzaine de km de Saint-Geours-de-Maremne mais vit et travaille à Saint-Geours-de-Maremne comme « laboureur » (ainsi qu’il est indiqué sur son acte de mariage) avec son père Jean COURTIEUX, veuf depuis plus de vingt ans, laboureur également.
Les deux « jeunes » mariés ont un enfant, qu’il prénomme Jean. À noter que Pierre LARRETGÈRE n’est plus laboureur mais charpentier et ce dès 1809 si l’on en croit l’acte de naissance de son deuxième enfant. Il habite Maison Monberset en 1814 (Monberset sur l’acte mais Monbercet sur le cadastre de 1832), à Maison Maisonnave du Coureau en 1816 et enfin Maison Bruca en 1818. C’est dans cette maison qu’il décède en 1850 à l’âge de 77 ans.
Donc, si on fait un petit bilan, Pierre LARRETGÈRE a eu sept enfants mais deux garçons seulement ont survécu, de deux mères différentes, tous les deux appelés Jean.
A gauche est représentée la commune de Saint-Geours-de-Maremne selon le tableau d'assemblage de la commune par les géomètres Sahuqué, Espéron et de Comeau (cote E DEPOT 261/1 G 1).
Les Maisons Bruca et Monbercet sont voisines et situées Section B, dite des Monts et de Bessabat. Voir
l'extrait ci-dessous.
Source : Archives départementales des Landes.
Le recensement de 1836 est le seul disponible après celui de 1819. On voit l'évolution des renseignements demandés, plus complets ; de façon relative... En effet, c'est surtout la mention de la profession qui est la nouveauté. Une nouveauté qui date du recensement précédent, celui de 1831, non disponible pour Saint-Geours-de-Maremne sur le site des Archives départementales.
Source : Archives départementales des Landes.
Recensement de 1836 de la commune de Saint-Geours-de-Maremne.
Cote : E dépôt 261/1F2.
Pas de surprise ou d'information originale avec le recensement de 1836.
Pierre LARRETGÈRE exerce bien le métier de menuisier ; il vit avec sa femme, Gracie COURTIEUX et ses deux enfants survivants, prénommés Jean. Le modèle du recensement devient national à partir de 1836. Cependant tout n'est pas parfait. L'identification du domicile n'est pas aisée. Une liste des maisons est proposée en page 2 du recensement, mettant en lien les maisons et les familles. La famille LARRETGÈRE- COURTIEUX semble bien habiter maison BRUCA.
Comme on peut le constater ci-dessous, avec l'extrait de la première page du recensement de 1836, la population de Saint-Geours-de-Maremne se composait de "1423 âmes" avec une majorité de membres du sexe féminin. Notons également que les "garçons" et "les filles" (sans doute les mineurs) sont plus de 850. Mais il semble que cela comprend également les non mariés.
Le recensement de 1841 ne fait que confirmer nos informations : Pierre LARRETGÈRE vit avec son épouse et son dernier fils, Jean. Quid de de Jean LARRETGÈRE, l'aîné de 25 ans, né en 1816, de son premier mariage ? Il n’apparaît nulle part dans le recensement de 1841 et ne semble donc plus vivre dans la commune de Saint-Geours-de-Maremne. Il a 25 ans en 1841.
Le recensement de 1851 est original ; il propose de nouveaux champs : les cultes et les maladies et infirmités apparentes. Pour Saint-Geours-de-Maremne, la municipalité ne s'est pas embarrassée à les remplir. Sur toutes les pages du recensement, aucune indication concernant la religion ou l'état de santé n'est apportée.
En 1851, Pierre LARRETGÈRE est mort et Graci(e) COURTIEUX vit avec son filâtre (le fils de son mari issu de la première union de ce dernier) qui est résinier. Et qui étrangement est appelé "Jean-Baptiste". Et Graci(e) est prénommée "Gracieuse".
Le plus jeune des deux Jean (le fils de Graci) est ouvrier forgeron chez un maréchal-ferrant nommé LABARRÈRE.
Pour l'aîné, 1851 est l'année de son mariage... Mais pour le cadet également puisqu'il se marie avec Catherine, la fille de Guilhaume LABARRÈRE, son employeur. Notons l'orthographe du patronyme de Jean (le cadet), avec un CH à la place du G. Pour l'aîné, c'est raturé...
Source : Archives départementales des Landes.
Recensement de 1851 de la commune de Saint-Geours-de-Maremne.
Cote : E dépôt 261/1F2.
En 1856, Gracieuse COURTIEUX vit cette fois avec son fils Jean et sa bru Catherine LABARRÈRE. Jean LARRETGÈRE semble avoir abandonné le métier de forgeron ou de maréchal-ferrant pour celui de facteur de gare. Après cinq ans de mariage, le couple n'a pas d'enfant vivant (les deux premiers, Guilhaume et Marie ayant vécu respectivement 6 mois et 18 mois).
C'est en 1870, le 10 janvier exactement que Gracie (sic) COURTIEUX décède dans la commune (aujourd'hui disparue) de Montpaon, dans l'Aveyron. Sa maison était située dans le lieu-dit de Fondamente. Aujourd'hui, la commune s'appelle Fondamente et a intégré le village de Montpaon (si j'ai bien compris...). Que faisait-elle si loin de ses Landes natales ? Très probablement, veuve, elle a suivi son fils, avec qui elle habitait déjà à Saint-Geours-de-Maremne, employé à la Compagnie des Chemins de Fer du Midi dans ses déplacements. Une gare est construite en 1874 à Montpaon par la Compagnie du Midi et il probable que Jean LARRETGÈRE, son épouse Catherine LABARRÈRE et leur deux enfants aient déménagé dans l'Aveyron à la suite d'une mutation. Et on retrouve plus tard Jean LARRETGÈRE à Bordeaux avec ses deux enfants, Jean et Marie.
Fils aîné survivant de Pierre LARRETGÈRE et de Jeanne MORICHÈRE, mon ancêtre direct, Jean LARRETGÈRE et son épouse Catherine DASSÉ (également mon ancêtre directe), sont l'objet d'une page spécifique.
Souvenons-nous que Pierre LARRETGÈRE (1772-1850) a eu un deuxième enfant survivant, lui aussi prénommé Jean, avec sa deuxième épouse, Graci COURTIEUX. Ce Jean LARRETGÈRE, né en 1827, est forgeron, avant de travailler pour les chemins de fer comme facteur. A 24 ans, il épouse une femme plus âgée que lui. Catherine LABARRÈRE, fille d’un maréchal-ferrant. Sa famille est de Saint-Geours-de-Maremne. Ils ont quatre enfants mais les deux premiers, nés en 1852 et en 1854, décèdent rapidement : à 6 mois pour Guilhaume et à 18 mois pour Marie. En 1856, Jean voit le jour. Je n’ai plus trouvé trace de lui (enfin, au moment où j'ai rédigé ce paragraphe ; depuis, j'ai trouvé ce qu'il était advenu de lui). La dernière, Marie, nait en 1858.
Jean LARRETGÈRE se remarie n 1881. Dans l'acte de mariage, on le dit veuf de Catherine LABARRÈRE. Hélas, la date et le lieu du décès ne sont pas précisés. Elle a du mourir entre la naissance de son dernier enfant en 1858 et le remariage de son mari. Je n'ai pas trouvé d'acte de décès à Saint-Geours-de-Maremne et je en sais pas quand Jean LARRETGÈRE et ses enfants (Jean et Marie) arrive à Bordeaux. Et ils ont peu également vivre dans d'autres communes. On peut sans doute affiner la recherche : sur la fiche matricule de son fils Jean, Catherine LABARRÈRE n'est pas déclarée décédée (mais ce n'est pas une preuve absolue). Nous sommes en 1876 et ils sont domiciliés à Bordeaux. Toujours concernant Jean, son acte de décès mentionne ses parents et on ne parle pas de "feue" Catherine LABARRÈRE. Il est donc possible qu'elle soit encore vivante. Cependant, j'ai cherché son acte de décès sur les tables annuelles des registres de Bordeaux pour les années allant de 1876 à 1880 sans rien trouvé. Comme son époux se remarie en février 1881, je n'ai pas systématiquement recherché sur les registres de 1881 (mais un peu quand même) sans plus de succès. Bref, je reprendrai les registres plus tard, au cas où j'aurai fait une omission.
Jean LARRETGÈRE à 53 ans lors de ses secondes noces. Il est manœuvre et habite au 8 de la rue du Mouton, près de la gare Saint-Jean. Luce LAY, son épouse, habite 58, rue des Douves. Elle est née dans la commune de Carresse, dans les Basses-Pyrénées. Sa mère est décédée et son père, qui habite encore Caresse, donne son consentement par acte notarié. Elle a 34, soit presque 20 ans de moins que Jean LARRETGÈRE et exerce la profession de couturière. Pour les quatre témoins, on trouve un brocanteur, un cordonnier, un débitant et un commis. es deux époux signent l'acte.
Je n'ai pas trouvé d'enfant à la suite de ce deuxième mariage. Elle ne survit pas à son mari pourtant plus âgé. Elle décède en 1895, à 48 ans. Un des déclarants du décès est son "gendre" d'après l'acte, en fait le mari de sa belle-fille, Marie LARRETGÈRE, qui s'appelle Pierre ROUFFOSSE et dont nous parlons ci-dessous.
Acte de décès de Jean LARRETGÈRE
Source : Archives Bordeaux Métropole
C'est en 1905 que Jean LARRETGÈRE décède à l'hôpital Saint-André. Il est dit sans emploi (ce qui est logique au vu de son âge), le 5 février à 15h. Ce sont des employés de l'hôpital qui déclare le décès. Jean habitait au 95, rue Terre Nègre à Bordeaux. Il avait 77 ans. La rue Terre Nègre a été renommée en rue Ernest Renan. Et le 95, aujourd'hui, accueille un EHPAD. Et il accueillait auparavant un établissement, créé en 1827, pour accueillir les populations les plus démunies. Ce qui devait être le cas de Jean LARRETGÈRE. Cet établissement, appelé dépôt de mendicité ou asile Terre Nègre était dirigé par la Société pour l'extinction de la mendicité.
Marie se marie à 32 ans (en 1890), à Bordeaux, avec un dénommé Pierre ROUFOSSE, un tonnelier de 26 ans et elle vit à Bordeaux avec son père veuf, mais remarié, au 72 rue des Sablières. Elle devient veuve à son tour en 1912 au décès de son époux qui avait 48 ans.
Ce Pierre Émile ROUFOSSE est un personnage avec un vécu particulier : yeux et cheveux noirs, d'1,65 m, engagé volontaire pour 5 ans en février 1884, il est marin dans la flotte de La Rochelle ; il passe de matelot de troisième classe à matelot de deuxième classe entre juillet 1885 et juillet 1886, puis matelot de première classe en janvier 1887. Il sert sur divers navires : le Souverain, le Colbert, la Couronne puis le Richelieu. Doté d'une culture correcte pour l’époque (degré d’instruction évalué à 3 sur 5), il est condamné pour vol à deux ans de prison en 1888 par la cour d’assise de Gironde. Il accomplit ensuite ses périodes dans un corps disciplinaire en 1891 puis en 1893. Il est de nouveau condamné à deux ans de prison pour vol par le même tribunal en 1896 mais je ne comprends pas trop si le jugement est confirmé ou infirmé par la cour d’appel en 1898. Je ferai quelques recherches lors d’un séjour à Bordeaux. Ont-ils eu des enfants ? Mes recherches sont négatives pour l'instant.
Deux détails de la fiche matricule de Pierre Rouffosse.
Source : Archives départementales de Gironde.
Jean LARRETGÈRE, veuf de Catherine LABARRÈRE, vit avec sa fille Marie à Bordeaux, on l'a vu plus haut. Depuis quand est-il dans cette ville ? Je n'en sais trop rien. Y-est-il venu dans le cadre de son travail pour les chemins de fer ? Sans doute. Avant ou après la mort de son épouse ? C'est un point à éclaircir. Mais cela m'a amené à réfléchir à son fils, lui aussi prénommé Jean et dont je n'avais aucune trace. Né en 1856 à Saint-Geours-de-Maremne, il est absent de la table des registres matricules de 1876 des Landes et des Basses-Pyrénées. J'ai regardé par curiosité dans les tables de Gironde et c'est là que je l'ai retrouvé.
Une "petite" recherche dans l'état civil de Bordeaux (c'est en général un travail plutôt long, Bordeaux étant déjà à l'époque une ville très peuplée...) m'a permis de retrouver son acte de décès.
Source : Archives Bordeaux Métropole.
Cote : 3 E 270.
Nous n'apprenons hélas pas les causes du décès de Jean. Ce sont des voisins qui viennent signaler son décès ; il semble donc avoir trouvé la mort chez lui, 23 rue Beauducheu (qui s'orthographie en fait Bauducheu), à proximité de la gare. Ce qui est sans doute logique car il travaillait comme ajusteur à la Compagnie des Chemins de fer du Midi ou plus simplement au Midi, comme son père. Célibataire et sans enfant, il n'a pas transmis son patronyme. Il avait 20 ans.